Sommaire
- La situation en Inde
- Le confinement :
- Les gestes barrières
- Les conditions matérielles
- Le retour au village
- Le manque de nourriture et d’espèces. Une aide insuffisante
- Confinement et risque de famine
- La prise en charge des personnes contaminées
- Une situation économique problématique
- Malgré tout, les organisations partenaires et leurs bénévoles continuent leurs activités.
La situation en Inde
La pandémie du corona s’est propagée dans toute l’Inde. Le nombre de personnes infectées a augmenté de façon exponentielle et se situe actuellement autour de 3981. 114 personnes sont décédées des suites de Corona. Le taux d’infection dans son ensemble semble être faible, ce qui est attribué au faible nombre de cas testés dans le pays. Dans tout le pays, il n’y a qu’environ 35 centres de dépistage. Les nouvelles techniques de test et la méthodologie de test rapide n’en sont qu’à leur début. Le Maharashtra, le Kerala, le Tamil Nadu, le Gujarat et l’Andhra Pradesh et Telengana sont les États avec le maximum de patients reconnus.
Le confinement :
Le confinement total qui a commencé le 24 mars est strictement appliqué dans la plupart des États, en particulier dans les villes.
Tous les établissements comme les usines, les transports, les chemins de fer, les vols aériens, tous les services à l’exception du secteur de l’alimentation, de la médecine et de la banque sont fermés.
Les gestes barrières
L’injonction aux gestes barrière sont répétés et surveillés.
- Se laver les mains plusieurs fois,
- Tenir la distance sociale,
- Porter un masque,
Les conditions matérielles
Cependant, ces injonctions sont difficiles à mettre en pratique.en raison de la densité des populations et des conditions de vie dans les bidonvilles et les villages - manque d’eau et de produits de nettoyage,
Normalement, 5 à 6 personnes, voire plus, vivent ensemble dans un petit espace de 10 mètres carrés.
Comme l’infection se propage par les gouttelettes, il faut également faire attention à tout ce qui entre dans les maisons comme la nourriture et les médicaments et autres articles essentiels, ce qui est difficile dans ces communautés.
Le retour au village
L’idée du confinement que tout le monde resterait là où il était, ne s’est pas réalisé.
Car, des millions de personnes n’avaient ni lieu pour séjourner, travailler, toucher de l’argent. Le seul choix était de retourner au village natal. Alors des millions de personnes ont essayé de trouver des transports ou de marcher ou de conduire des cyclo-pousse sur des milliers de kilomètres en groupes. Beaucoup se sont même introduits clandestinement dans des trains, des camions de marchandises, etc., pour atteindre leur village. Beaucoup sont encore sur la route, et ceux qui sont arrivés sont pour la plupart placés dans des camps en dehors des villages car les villageois les soupçonnent d’être « infectés.
Le manque de nourriture et d’espèces. Une aide insuffisante
L’aide alimentaire subventionnée et le transfert direct d’espèces et les promesses d’augmentation des salaires pour le régime national de garantie de l’emploi rural sont loin d’être suffisantes et seront également retardées dans les conditions actuelles. Il y a donc une situation aiguë de manque de nourriture et d’argent liquide parmi les pauvres, en particulier la « main-d’œuvre migrante ». « Salariés journaliers », collectivités LGBTIQA, travailleurs du sexe, employés de petites et moyennes entreprises, vendeurs et petites entreprises et agriculteurs (agriculteurs marginaux et intermédiaires). L’aide totale déclarée ne représente que 1% du PIB du pays, mais au moins 4 à 5% seraient nécessaires selon tous les experts.
Confinement et risque de famine
L’Inde détient 60 millions de tonnes de stock de céréales vivrières qui peuvent facilement être utilisées dans une telle situation. Toutefois, il est également très important de soutenir les agriculteurs, car la saison des récoltes ne fait que commencer. Le blé et les céréales doivent être récoltés, transformés, mis sur le marché et achetés par le gouvernement avec un prix minimum garanti afin de reconstituer le stock de céréales. Cela ne peut se faire sans main-d’œuvre, c’est pourquoi le déplacement de la main-d’œuvre dans les zones rurales doit être autorisé, sinon il n’y aura pas de céréales, ce qui ouvrira la voie à une éventuelle situation de pénurie et de famine.
La prise en charge des personnes contaminées
En ce qui concerne la prévention et la prise en charge des personnes contaminées, il existe également une grave pénurie d’équipements de protection individuelle pour le personnel médical dans différentes régions du pays. Déjà les médecins sont contaminés, et il y a aussi une pénurie de certains médicaments, de produits de nettoyage, etc.
La diffusion des produits alimentaires comme les céréales, les légumes, les fruits, les médicaments, etc. ne sont toujours pas règlementés et donc, il y a pénurie et dans de nombreux cas, augmentation des prix.
Une situation économique problématique
L’Inde est à la moitié de son confinement de 21 jours. Ce dernier a été bien accueilli par tout le monde car il était essentiel. Cependant, il existe déjà des craintes si le confinement se prolonge, car il entraînera d’énormes difficultés économiques, en particulier dans le cas des petites et moyennes entreprises et du secteur manufactier, où le travail à domicile n’est pas possible.
Malgré tout, les organisations partenaires et leurs bénévoles continuent leurs activités.