
Quelle est la position de l’ONU par rapport aux défenseurs des droits ?
Je voudrais rappeler que tous les jours des défenseurs des droits sont menacés de mort comme c’est par exemple le cas en Colombie pour le personnel de Taller Abierto, un partenaire de Terre des hommes. Il y a des assassinats de défenseurs des droits quotidiennement.

Les défenseurs des droits de l’Homme sont tous les individus qui luttent sans violence pour les libertés fondamentales et les droits de l’homme universellement reconnus.
D’après l’ONG Front Line Defenders, au moins 281 défenseurs des droits humains ont été tués dans le monde sur la seule année 2016, ce qui représente une augmentation de près d’un tiers par rapport à 2015. Ce chiffre est probablement très en deçà de la réalité, étant donné qu’une grande partie des meurtres et des disparitions forcées de militants sont susceptibles de ne pas être recensés comme tels.
Certaines personnes sont agressées en raison de leur domaine d’activité : journalistes, juristes, syndicalistes, travailleurs sociaux ou autres qui ont révélé des trafics, sensibilisé l’opinion.De façon plus générale tous ceux et toutes celles qui défendent les droits des femmes, des travailleuses et travailleurs du sexe, des personnes LGBTI, des peuples autochtones et d’autres groupes minoritaires.
Lorsque les menaces et les agressions n’entraînent pas d’enquêtes en bonne et due forme ni de sanctions, un climat d’impunité s’installe et sape l’état de droit en donnant le sentiment que les défenseurs des droits humains peuvent être attaqués sans conséquences pour les responsables. Trop souvent, les assassinats et disparitions forcées de défenseurs des droits humains auraient pu être évités. Il est donc de la responsabilité des États de tout mettre en œuvre pour protéger ceux qui s’engagent pour défendre les droits de tous, notamment en reconnaissant publiquement leur rôle crucial, en mettant en œuvre des mécanismes de protection efficaces et en traduisant en justice les responsables de ces violations.
En Colombie le personnel du partenaire de Terre des hommes, est régulièrement menacé de mort (voir Femmes et droits humains – Du corps à l’accord – Actes de la formaction 2017 p.61).
EMILSEN MANYOMA, OTRA DEFENSORA DE DERECHOS HUMANOS ASESINADA
Manyoma era la lideresa comunitaria y defensora de los derechos humanos desde 2005, y había denunciado varias bandas criminales y de tráfico de drogas que tenían presencia en Buenaventura.
Ella y su esposo aparecieron amordazados y asesinados con arma blanca en la zona boscosa del sector Guabal, Limonar el pasado 14 de febrero, lo cual encendió las alarmas de las organizaciones defensoras de los derechos humanos en el principal puerto sobre el Pacífico y en el país.