Les droits universels de l’homme et de la nature : se battre contre l’insupportable

Madame, en 1991, lorsque vous êtes allée en Syrie, on déplaçait les populations syriennes. Maintenant, elles sont mortes.
Oui madame... Je suis une militante, et nos grands principes... Un philosophe – je crois que c’est François Jullien [1] – dit que les grands droits universels ont comme intérêt de mettre en mouvement. Je parlais tout à l’heure de se révolter contre l’insupportable. Ces droits doivent nous aider à nous mettre en mouvement. Ils doivent nous émouvoir, ils se nourrissent du sens que l’on veut mettre à nos vies, et nous permettre de nous mettre en mouvement.
Mais j’ai participé plusieurs fois à des manifestations, au centre-ville, suite à des appels en solidarité pour la Syrie, on était peut-être dix... Et on pourrait dire la même chose du Yémen, de l’Érythrée...
Ces droits universels doivent nous émouvoir suffisamment, qu’on les ressente suffisamment, pour qu’ils nous aident à nous mobiliser, à nous révolter, à nous battre contre l’insupportable. Encore faut-il d’ailleurs qu’on soit d’accord sur l’insupportable.
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