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Dans sa réponse, Gandhi insiste plutôt sur les devoirs
« J’ai appris de ma mère, illettrée mais fort sage, que tous les droits dignes d’être mérités et conservés sont ceux que donne le devoir accompli. Ainsi, le droit même à la vie ne nous revient-il que lorsque nous remplissons le devoir de citoyen du monde. »
Un philosophe chinois, le confucianiste Chung-Shu Lo
Chung-Shu Lo considère que :
« Plutôt que de revendiquer des droits, la morale chinoise prêche une attitude de compréhension à l’égard du prochain ; chacun doit reconnaître aux autres les mêmes désirs et, par suite, les mêmes droits qu’à soi-même. S’acquitter des obligations mutuelles, c’est aussi s’abstenir de porter atteinte aux droits individuels des autres. »
Il défend l’idée que la notion de droit de l’homme est apparue en Chine de très bonne heure, et que le droit du peuple à se révolter contre un souverain tyrannique a été reconnu très tôt. Il cite à ce propos le Livre de l’Histoire, un vieil ouvrage classique chinois. Ensuite, il développe la conception confucéenne des droits de l’homme. Le fondement moral des relations sociales et politiques en Chine consiste en ce que chacun doit s’acquitter de ses devoirs envers les autres plutôt que de revendiquer ses droits. La notion d’obligations mutuelles constitue l’enseignement essentiel du confucianisme.