Mesdames, Messieurs,
Nous voici rassemblés à l’initiative de Terre des Hommes, ici, à Besançon, au sein du CDN, ce lieu de culture qui est porté de façon substantielle par la Ville de Besançon.
Car vous le savez, Besançon, terre d’utopies et terre d’innovations sociale, aime aussi porter la culture, ce vecteur d’échanges et de réflexions sur ce que nous sommes et sur notre monde.
Cette journée est placée sous le signe de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme qui célèbre cette année ses 70 ans.
Ce texte est issu de la volonté universaliste de la pensée des Lumières mais aussi des leçons tirées des drames de la première moitié du vingtième siècle.
Alors que nous avons largement entamé le siècle suivant, la portée universelle de cette déclaration interroge face aux bouleversements démographiques, technologiques, économiques, climatiques, sociétaux et culturels qui s’opèrent à l’échelle mondiale et à un rythme de plus en plus soutenu.
En effet, à l’heure également où le communautarisme et les replis identitaires trouvent un écho en de nombreux endroits du globe, l’ambition universaliste de ce pilier du droit international et de l’Organisation des Nations Unies, semble devoir sans cesse être réaffirmée.
Lors de la proclamation de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme à Paris en 1948, moins de 60 Etats étaient présents. Aujourd’hui, ce sont plus de 193 Etats qui, dans la sphère des organisations internationales, doivent relever le défi de s’adapter aux mutations de notre temps.
Il nous appartient de rappeler que sans ce socle juridique universel, toute tentative de solution de problématiques devenues mondialisées est vouée à l’échec. Ce texte fondamental sur lequel repose le corpus juridique des conventions établies sous l’égide des Nations Unies doit connaître une lecture et une application elles aussi universelles. En effet une interprétation parfois extensive, parfois restrictive, selon les opportunités de lieu et de temps conduirait immanquablement à en réduire la portée et la valeur universelles.
C’est pourquoi je vous invite, à travers les thématiques que vous allez aborder aujourd’hui à ne jamais vous départir de ce regard universaliste. Loin d’une approche partisane, ce regard ne doit être ni géo-centré, ni ethno-centré mais pour reprendre un fameux adage juridique doit privilégier « le droit, rien que le droit » afin de conserver toute sa force à cette déclaration.
Je vous remercie de votre présence et vous souhaite à toutes et tous une excellente journée de conférences et de débats.